On les annonçait fébriles, mal préparés et peu tournés vers l’attaque, les Italiens se sont au contraire révélés plein d’allant en livrant certainement la plus belle rencontre depuis le début de l’Euro 2016. En dépit des absences du parisien Marco Verratti ou du défenseur Claudio Marchisio, la Squadra Azurra a empoché les 3 points de la victoire en battant les Diables Rouges sur le score de 2 à 0, prenant par la même occasion la tête du groupe E.
La fin du catenaccio
En alignant un 3-5-2, Antonio Conte cherchait à donner une dimension offensive à son équipe, bien armée sur les ailes avec les titularisations de Darmian et de Candreva. En défense, devant l’inamovible Buffon, on retrouvait la défense 100% turinoise composée de Barzagli, Bonucci et Chiellini. A noter l’absence de T. Motta dans le 11 de départ et la titularisation en pointe de Eder et Pelle.
Côté belge, autour du capitaine Eden Hazard, on retrouvait sur le côté droit le virevoltant Kevin de Bruyne ainsi que Lukaku, Marc Wilmots ayant opté pour son classique 4-3-3. Alors que la Belgique dominait, tant dans le jeu que pour la possession de balle, ce sont les Italiens qui a la 32e minute, par l’intermédiaire de Giaccherini, ouvraient le score. Sur une ouverture lumineuse de Bonucci, le milieu se retrouvait bien positionné à l’entrée de la surface de réparation, sans aucun belge pour lui contester le ballon. Contrôle du gauche, frappe du droit, Courtois était battu, tout comme sa défense passive sur ce coup. Dès lors, l’Italie s’enhardissait et accélèrait : Candreva à la 35e minute, d’une belle frappe des 20 m, alertait encore le portier belge et sur le corner qui suivait, Pelle d’un coup de tête manquait de peu de doubler la mise, son ballon passant à quelques centimètres de la cage seulement.
Face au réalisme italien, les Diables Rouges essayaient de réagir, notamment par De Bruyne, mais sans réussite et regagnaient le vestiaire menés au score. De retour sur la pelouse avec de meilleures volontés offensives, ils mettaient à leur tour la pression sur le camp italien, Lukaku manquant de peu de permettre aux siens de revenir à la marque à la 53e minute. Dèsormais, le match devenait fou et à tout moment les Belges pouvaient égaliser ou au contraire se prendre un but en contre. En effet, dans un groupe relevé, comptant la Suède et l’Irlande, une défaite dès le premier match s’avèrait très pénalisante. Au final, ce furent les Italiens qui confirmèrent leur suprématie en inscrivant dans les arrêts de jeu un magnifique but par l’intermédiaire de Pelle. Sur un contre, Candreva héritait du ballon à droite de la surface de réparation et servait intelligemment Pelle côté gauche, qui d’une superbe reprise de volée du droit expédiait une nouvelle fois le ballon dans la cage de Courtois. Décidémment, les Diables Rouges, qui avaient pourtant battu les Bleus le 7 juin 2015 au Stade de France, n’avaient pas la frite !
Grâce à cette victoire, les Italiens prenaient la tête du groupe E, occupant seul le haut du classement, profitant du match nul entre la Suède et l’Irlande.
La Suède de Zlatan n’a pas impressionné
Opposée à l’Irlande pour son premier match, l’équipe de Suède, emmenée par son charismatique attaquant, devait s’imposer afin de s’assurer les 3 points de la victoire ; en effet, l’Irlande était considéré comme la nation la plus faible du groupe E. Pourtant, en dépit d’une possession de balle légèrement en sa défaveur, l’équipe d’Irlande n’a pas démérité, bien au contraire. Si le jeu était serré, notamment au milieu de terrain, ce sont bien les Irlandais qui se sont procurés les meilleures occasions, tandis que Zlatan, trop en retrait, ne se montrait guère menaçant durant les 45 premières minutes.
Surprise en début de seconde période : les Irlandais, par l’intermédiaire de Hoolahan ouvrait le score dès la 48e minute, sur un centre en retrait. Le gardien suèdois, pris à contrepied, ne pouvait rien faire sinon invectiver ses coéquipiers, bien apathiques sur le terrain. Dès lors, en dépit des appels et des lancements de jeu d’Ibrahimovic, les Suèdois ne réussissaient toujours pas à cadrer une frappe et il faudra un but contre son camp de Clark à la 72e minute pour que ceux-ci reviennent au score.
A l’issue de cette prestation, la Suède a montré une bien pâle figure et devra se méfier des Italiens, qu’elle affrontera le 17 juin 2016 à Toulouse ; le lendemain, à Bordeaux, les Belges essaieront quant à eux de bousculer les Irlandais à Bordeaux, dans un match qui s’annonce déjà crucial pour les Diables Rouges.