A l’Allianz Riviera de Nice, l’Islande disputait un match historique face à l’Angleterre, qui après avoir dit non à l’Europe, espérait ne pas dire goodbye à l’Euro 2016. Le résultat de ce match était guetté par les bleus et leurs supporters, car le vainqueur devait retrouver au tour suivant l’Equipe de France, pour un quart de finale disputé le dimanche 3 juillet 2016, à 21h au Stade de France.
Messieurs les Anglais…
Fidèles à leur réputation, les Anglais tirèrent effectivement les premiers : à la 5e minute, Wayne Rooney, sur penalty, ouvrait la marque. Le gardien islandais s’était en effet rendu coupable d’une faute sur Raheem Sterling et les Islandais, comme les Français face à l’Irlande, commençaient de la pire des manières leur match de huitième de finale. Toutefois, il ne faut pas vendre la peau de l’Islandais avant de l’avoir tué. En effet, les joueurs de Lars Lagerbäck l’entraîneur suédois de l’IKS, n’attendait pas la 58e minute, eux, pour répliquer. Dès leur première action après avoir encaissé le but, ils réagissait par l’intermédiaire de Ragnar Sigurdsson. A partir d’une touche jouée côté droit, le défenseur central Kyle Walker, complètement oublié par la défense anglaise aux abonnés absents, marquait d’une reprise du pied droit. L’avantage anglais avait été de courte durée !
Loin de se satisfaire de ce match nul et de jouer la montre, les tempétueux Islandais repartaient à l’abordage de la cage anglaise et peu après le quart d’heure de jeu étaient récompensés par un 2e but. Kolbeinn Sigthorsson concluait une belle action menée à trois : Gylfi Sigurdsson prenait relais sur Jon Dadi Bodvarsson, qui trouvait le joueur de Nantes Sigthorsson, lequel battait Joe Hart. A la surprise générale, l’Islande non seulement tenait la dragée haute aux Anglais, mais en plus prenaient l’avantage au score.
Dès lors, les Anglais, décevants tout au long des 70 minutes restantes, n’allaient pas revenir à la marque. Poussifs, et pensant à pousser dans les derniers instants du match, non sans avoir tremblé à plusieurs reprises sur les incursions islandaises, notamment une parade de Joe Hart à la 58e minute sur une bicyclette de Ragnar Sigurdsson ou encore à la 84e minute suite à une frappe de bourrin de Aron Gunnarsson…
Lorsque l’arbitre sifflait la fin du temps additionnel, les Anglais, dépités, prenaient une nouvelle fois la voie du « leave », tandis que les Islandais se qualifiaient pour les quarts de finale de l’Euro 2016, une première historique.
L’Islande en quart, une bonne pioche
Alors que tous les pronostiqueurs prédisaient aux Français une rencontre en quarts de finale contre les Anglais, faut-il se réjouir de tomber sur un adversaire moins bien classé, moins réputé mais ô combien combatif ? Rien n’est moins sûr car les Bleus se sont montrés brouillons et surtout parfois stressés face à l’enjeu, alors que les Islandais n’auront bien entendu rien à perdre. Décomplexés, ils affronteront sans trembler nos Bleus à domicile.
Par ailleurs, les solides gaillards islandais vont mettre à mal notre défense, fébrile, et surtout balbutiante. Mais peut-être que l’arbitre italien du match France-Irlande a-t-il rendu service aux Bleus en sanctionnant d’un carton jaune Rami, absent de la charnière dimanche prochain. La probable titularisation de Mangala dans l’axe va peut-être muscler notre défense. Réponse dans quelques jours, pour un match à enjeu, avec en ligne de mire, les demi-finales de l’Euro 2016.