A deux mois de l’Euro, les équipes qualifiées pour la phase finale disposaient de deux journées de trêve internationale pour éventuellement disputer des matches amicaux. Entre le 23 et le 29 mars, 40 rencontres étaient programmées incluant la plupart des 24 nations qualifiées ainsi que certaines équipes éliminées, comme les Pays-Bas ou le Danemark.
Les adversaires des Bleus au top ?
Au moment où l’Equipe de France enregistraient deux succès d’affilée, le premier en s’imposant au Pays-Bas, le second en infligeant un 4 buts à 2 à la Russie au Stade de France, les trois autres pays adversaires de la France durant la phase de poule jouaient également des matches test.
La Roumanie, que les Tricolores vont affronter lors du match d’ouverture le 10 juin 2016 à Saint-Denis, a réalisé deux prestations convaincantes. Tout d’abord, elle s’est imposée sur sa pelouse face à la Lituanie, modeste adversaire ayant terminé à l’avant-dernière place du groupe E, juste devant San Marin (l’une des plus faibles équipes d’Europe), sur le score de 1 à 0. Pour son deuxième match, les Roumains affrontaient, toujours à domicile, l’Espagne, équipe championne d’Europe en titre ! Au terme d’un match assez terne, la Selección n’a pas réussi à trouver la faille : sans inspiration, les attaquants espagnols n’ont pas percé le bloc défensif roumain parfaitement en place. Après avoir offert un festival de buts, les Tricolores devront se montrer plus imaginatifs que les Espagnols pour tromper la vigilance des arrières de l’Est.
Adversaire suivant des Bleus, au Stade Vélodrome : les Albanais, que les Français connaissent bien pour les avoir rencontrés à deux reprises dans le cadre des matches de préparation à l’Euro. Deuxième du groupe I, les Aigles des Balkans ont terminé devant le Danemark et se sont qualifiés directement pour l’Euro 2016 ; ils avaient d’ailleurs récemment laissé un très mauvais souvenir aux Français… lesquels s’étaient inclinés à Tirana !
Quant à la Suisse, dernier adversaire de l’Equipe de France à Lille le 19 juin 2016, on se souvient du carton des Bleus au Brésil lors de la dernière Coupe du Monde. Assistera-t-on à un bis repetita ? La sélection helvète offre actuellement une bien pâle figure, à l’image des deux matches amicaux qu’elle a livré, s’inclinant à deux reprises. Tout d’abord face à l’Irlande, sur le score de 1 à 0, après un but encaissé dès la 2e minute de jeu ; puis sur sa pelouse, face à la Bosnie, sur la marque plus lourde de 2 à 0. Les Bosniaques, absents de l’Euro 2016 en raison de leur élimination en barrage face à l’Irlande, peuvent nourrir des regrets au vu de leur prestation en Suisse. Quant au sélectionneur helvète, il lui reste quelques semaines pour remotiver ses troupes et trouver enfin une composition d’équipe efficace, car si les talents individuels ne manquent pas, le collectif pêche !
Les surprises des rencontres amicales
Parfois privées de certains titulaires ou volontairement champs d’essai pour de nouvelles recrues, les équipes alignées par les sélectionneurs n’avaient pas toutes leur configuration définitive, d’où peut-être certaines surprises. Ainsi le Portugal a-t-il été battu à domicile par la Bulgarie 1 à 0, avant de redresser la barre face à la Belgique, dans un match survenu peu de temps après les tristes attentats de Bruxelles : les Belges avaient beaucoup de circonstances atténuantes et le résultat semblait bien anecdotique aux yeux de leurs compatriotes. La Suède a été « zlatanée » 2 à 1 en Turquie, et les joueurs du Bosphore ont confirmé leur bonne prestation en allant s’imposer en Autriche. Dans le même temps, les Suèdois devaient se contenter d’un match nul face à la République Tchèque. Quant aux Anglais, qui figurent au rang de favoris de l’Euro 2016, après n’avoir enregistré aucune défaite lors de la phase éliminatoire, ils ont chuté aux Pays-Bas. Ils avaient toutefois vaillamment vaincu les Allemands sur le score de 3 à 2.
A signaler, le carton de la Pologne contre la Finlande 5 à 0, efficacité des Blancs et Rouge confirmée contre la Serbie quelques jours plus tard par une nouvelle victoire (1 à 0). A l’inverse, les Italiens, auteur d’un match nul contre l’Espagne, ont essuyé une sévère défaite en Allemagne, une humiliation 4 buts à 1. Complètement perdus, à l’image de T. Motta, les joueurs de la Squadra Azzura ont été dépassés dans toutes les phases de jeu. Antonio Conte ha molta carne al fuoco !