Initialement prévue en Ukraine, la 39e édition des championnats d’Europe de basket masculin a été délocalisée en raison des événements dramatiques qui se déroulent dans ce pays. L’Allemagne, la Croatie, la Lettonie et la France se sont donc substituées au pays hôte pour recevoir chacune une des quatre poules de la première partie de la compétition. Quant à la phase finale, à élimination directe, elle se déroule exclusivement en France, dans le Nord, à l’intérieur du nouveau stade Pierre-Mauroy de Lille. Prévu pour recevoir plusieurs matches de l’Euro 2016 en juin et juillet prochains, le stade avait déjà en 2014 était sollicité pour la finale de la Coupe Davis !
Adieu crampons, bonjour baskets !
Dans le cahier des charges imposé au constructeur Eiffage, il était précisé que l’enceinte, construite afin de fournir au LOSC un nouveau stade et en prévision de l’Euro de Football, devait pouvoir se mettre en configuration Arena, de manière à accueillir d’autres manifestations, sportives ou musicales. Du coup, l’ensemble de la pelouse est escamotable et le toit peut s’ouvrir ou se fermer en trente minutes ! Dans l’optique de la réception de la compétition de basket, il a fallu substituer un petit parquet à la pelouse : une moitié du terrain a été déplacée et transposée au-dessus de la partie restante, divisant par deux la superficie de l’enceinte exploitable. En dépit de cette partition, le stade dispose cependant d’une capacité de 27 000 places assises. Les 150 000 billets ayant été vendus, le huitième de finale de l’Equipe de France face à la Turquie (avec plus de 26 000 spectateurs) a battu un record en terme d’affluence pour un match de basket.
Devenu la plus grande Arena de France, devant l’Allianz Riviera de Nice, mais aussi d’Europe, devant les enceintes de Barcelone et de Belgrade, le stade Pierre Mauroy s’impose comme un équipement d’envergure européenne, voire mondiale.
Et l’avis des joueurs et spectateurs
Pour les joueurs de l’équipe de France, pourtant habitués pour certains à jouer en NBA, l’atmosphère est spéciale, particulière mais ô combien grisante. Quant aux spectateurs, les échos diffèrent, notamment en fonction de la place occupée. En effet, plus vous prenez de la hauteur et plus vous vous éloignez du parquet, notamment quand vous êtes placé(e) dans le dernier anneau. En plus de voir les joueurs de basket minuscules (alors qu’ils avoisinent pourtant tous les 2 m de hauteur, un comble !) et de mal lire les panneaux d’affichage, la visibilité est également fortement gênée par la présence des rangées de projecteurs éclairant la piste et situées sous le niveau des gradins supérieurs. Du coup, le champ visuel est pour le moins perturbé. Heureusement, l’ambiance chaleureuse créée par 27 000 supporters vibrant pour leur équipe permet de faire oublier ces désagréments.
Espérons en tout cas que l’enceinte portera chance aux Bleus, pour qu’ils conservent leur titre et décrochent une deuxième couronne consécutive. Affaire à suivre, prochain match contre la Lettonie en quarts de finale.
N’hésitez pas à regarder cette surprenant vidéo en accéléré de la transformation du stade :