Une semaine avant le match d’ouverture face à la Roumanie, l’Equipe de France répétait une dernière fois sa partition à l’occasion d’un affrontement délocalisé en Lorraine face à l’Ecosse. Devant la 43e nation mondiale, les Bleus n’ont fait aucune fausse note.
Une efficacité confirmée en attaque
Avec une large victoire 3 à 0, buts inscrits en première mi-temps, les Bleus confirment que l’attaque est bien leur meilleure défense. Avec son trio offensif composé de Kingsley Coman et Dimitri Payet flanquant Olivier Giroud en pointe, bien secondé par des milieux offensifs à l’image d’un Paul Pogba des grands soirs contrairement à sa précédente prestation face au Cameroun, l’équipe concoctée par Didier Deschamps a offert un festival dans la moitié de terrain adversaire. Le Gunners a fait taire les critiques qui s’élevaient contre lui en inscrivant un doublé, notamment en ouvrant le score dès la 8e minute par une talonnade du pied droit sur un centre parfaitement adressé par Bacary Sagna. Rebelote à la 35e minute quand sur une frappe de Payet mal repoussée par le portier écossais David Marshall, Giroud en embuscade envoyait le ballon faire trembler une nouvelle fois les filets. Enfin, l’autre joueur évoluant à Arsenal, le défenseur Laurent Koscielny, inscrivait le 3e but avant la pause, sur un corner de Payet, détourné par Patrice Evra. Les Ecossais rentraient au vestiaire la tête basse, après une prestation très éloignée de leurs potentiels : leur non-qualification pour l’Euro 2016 et l’approche des grandes vacances ont-elles eu raison des prétentions écossaises ?
En tout état de cause, l’addition aurait pu être beaucoup plus lourde, car loin de se reposer sur ses lauriers, l’equipe de France a continué à dérouler. Les entrées d’Antoine Griezmann et d’Anthony Martial, en lieu et place de Coman et Payet, ont toujours fait peser la pression sur la fébrile ligne arrière de l’Ecosse. Ainsi Martial se permettait-il de dribbler ses adversaires dans la surface avant d’échouer face au gardien. André-Pierre Gignac, dont on aimerait bien qu’il tente un sombrero en tant que néo-mexicain, n’a joué qu’une petite trentaine de minutes, entrant sur la pelouse à la 63e en remplacement de Giroud.
Enfin, sans la maladresse habituelle de Yoann Cabaye, qui a pris un peu d’avance sur les vignes en attaquant les vendanges dès la semaine dernière, s’est toujours montré aussi imprécis devant le but adversaire. Quant à Giroud, en marquant ses 16e et 17e buts sous le maillot tricolore, il améliore sa moyenne de but par match à 0,35, soit un ratio supérieur à celui de Karim Benzema, une donnée qui coupera peut-être court aux accusations dont il était dernièrement victime.
Une défense rassurante ?
En reconduisant sa défense à 4 composée de Sagna, Rami, Koscielny et Evra, qui avait fait office de passoire face au Cameroun, Didier Deschamps espérait créer des automatismes entre les éléments de cette ligne improvisée à quelques jours du début de la compétition en raison des forfaits successifs de Varane et Mathieu notamment, ou de la non possibilité de sélection de Sahko.
Pari gagnant puisque les Bleus ont enfin réalisé un match sans encaisser le moindre but, peut-être aussi en raison des faiblesses offensives des Ecossais, à l’image d’un Fletcher peu inspiré. Quoi qu’il en soit, tous les observateurs ont loué la remarquable prestation de N Golo Kanté, intégré pourtant dans l’effectif seulement à l’occasion des rencontres amicales du printemps. Grâce à un milieu percutant, les ailiers ont pu parfaitement occuper les couloirs, bloquant les offensives adversaires et apportant un surplus offensif, offrant même les passes décisives ! Gageons qu’avec ce succès propre, net et sans bavure, les Bleus ont engrangé la confiance nécessaire pour aller jusqu’au bout de la compétition. Verdict le 10 juillet (ou avant).